L'AVIS D'ISABELLE : LES ALIMENTS TRANSFORMÉS

Plusieurs experts en nutrition résument maintenant leurs recommandations par le simple message : "Diminuez votre consommation d’aliments transformés" comme si ce message de santé publique était si simple à comprendre pour tous. À première vue, cela semble très judicieux comme conseil. Par contre, cela soulève un questionnement : qu’est-ce qu’un aliment transformé ? À quel moment un produit transformé par l’industrie devrait être considéré comme « moins intéressant ». Est-ce que le pain, la farine, la boisson de soya sont transformés?

Un peu étourdissant admettons-le! Pour les gens du milieu, ça peut sembler évident et encore, plusieurs avouent s’y perdre aussi. Je ne peux que constater que le consommateur se sent perdu devant ce nouveau concept qui est exploité sur toutes les tribunes médiatiques. Pour les curieux, il existe la classification NOVA qui répartit les aliments selon leur niveau de transformation et leur effet potentiel sur la santé humaine. Cette classification est loin d’être facile à comprendre pour le grand public.

Mon conseil ? Revenir à la base. Je prône le même message depuis 25 ans : une alimentation plus simple, naturelle, donc forcément moins transformée, est favorable à la santé. J’ai toujours encouragé la lecture des listes d’ingrédients en plus de regarder le tableau d’information nutritionnelle. Est-ce que ce sont des ingrédients que vous pourriez avoir à la maison ou non? Aussi simple que cela ! Garnir son panier d’aliments frais, cuisiner davantage ne veut pas dire oublier tous les produits issus de la transformation alimentaire. Plusieurs entreprises mettent en marché des produits nutritifs, même s’ils ont subi une certaine transformation. C’est le cas des fromages, yogourts, boissons végétales non sucrées, certaines céréales, pains, etc. Ce nouveau terme à la mode – les aliments transformés- exprime ce que je dis depuis le début de ma profession, mais ne fait que complexifier la compréhension et rend plus difficile l’éducation du consommateur ! Gageons qu’il ne fera plus partie de notre vocabulaire bientôt !

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